LAÏCITE "POSITIVE" OU NEGATIVE ?
LAÏCITE SEULEMENT !
La mairie de Magnanville, avec l’Ommasec, la Ligue de l’Enseignement et l’Association des libres penseurs des Yvelines ont souhaité faire le point ce dimanche 9 décembre 2012 à Magnanville, au Colombier.
La diffusion du film La Séparation qui retrace les débats parlementaires de l’époque, a servi de fil conducteur aux débats qui ont suivi. Ils étaient animés par André Sylvestre, maire et conseiller général, entouré de Claire Caboche, ancienne vice-présidente de la Ligue de l’Enseignement, et de Roland Bosdeveix, président l’Alpy.
Tout – ou presque – a été passé à la moulinette :
- les coups de butoir de l’Etat, de toutes les religions ;
- le port de signes distinctifs se rapportant à une religion dans les écoles, par les employés de l’Etat ou des collectivités locales ;
- le financement des écoles privées par les communes ;
- l’affichage de signes religieux sur des bâtiments publics ;
- le manque d’enseignement laïque auprès des futurs professeurs ;
- la méconnaissance de la laïcité par les jeunes, faute « d’informations »…,
- y compris la loi dont un intervenant a considéré qu’elle demandait à être "toilettée", en tenant compte des nouvelles donnes intervenues depuis son application.
Il a aussi été question du concordat signé par Napoléon en 1801, toujours en vigueur en Alsace-Moselle. L’Etat y indemnise des prêtres, des pasteurs, etc. A Strasbourg, la municipalité a subventionné (800.000 €) un cimetière public musulman. Récemment et cette fois en région parisienne, à Argenteuil, la municipalité a créé un "conseil des cultes".
Bien évidemment, on a évoqué les propos d’hommes politiques : laïcité "positive", ou bien "ouverte", ou encore "moderne". Alors, les projets du gouvernement d’ajouter à la devise française : Liberté-Egalité-Fraternité, le mot Laïcité, et la décision de création d’un Observatoire de la laïcité, par le président de la République, vont-elles calmer les "hussards noirs de la République", comme se plait à le rappeler André Sylvestre ?
Dimanche, au Colombier, nombreux étaient celles et ceux qui ont bien fait savoir qu’ils n’entendaient pas s'en laisser compter.
J.B.