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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 18:53

 

On reproche à l’église d’être un tantinet coincée et de jeter un voile pudique sur les choses du sexe. La zigounette, c’est le péché, c’est caca. Alors, pour que nos chers petits reçoivent un minimum d’éducation sexuelle, c’est pas du nougat !

Pourtant, les curés se dévouent. Ils sont en cela fidèles à l’enseignement du Christ. Trois des quatre évangélistes Mathieu - (19 : 14), Marc (10 : 14) et Luc (18 : 16) - rapportent son cri d’amour : « Laissez venir à moi les petits enfants ! ». Certains ecclésiastiques poussent même la conscience professionnelle en n’hésitant pas à payer de leur personne et en allant jusqu’à s’impliquer personnellement pour les travaux pratiques. Et ce sont justement ceux-là à qui on cherche des poux dans la tonsure ! Faudrait savoir ce qu’on veut ! C’est encore ce qui vient d’arriver en ce jour de Noël, si l’on en croit La Tribune de Genève de ce jour béni.

 Abus sexuels en Irlande: deux nouvelles démissions d'évêques

Eglise catholique | Deux évêques irlandais ont annoncé avoir présenté leur démission au pape Benoît XVI, portant le total des départs volontaires à quatre, à la suite d'un rapport sur des abus sexuels. 

 

Suisse.jpg 

© KEYSTONE | L'archevêque Diarmuid Martin et Le cardinal Sean Brady, plus haut responsable de l'Eglise irlandaise.

AFP | 25.12.2009 | 10:41

"Nous, évêque Eamonn Walsh et évêque Raymond Field, avons informé (jeudi soir) l'archevêque Diarmuid Martin que nous avions offert notre démission à Sa Sainteté le pape Benoît XVI, en tant qu'évêques auxiliaires de l'archevêque de Dublin", ont-ils précisé dans un communiqué mis en ligne sur le site du diocèse de la capitale irlandaise

 

Moi, je trouve que c’est pas juste de punir et de chasser de l’église ses plus zélés serviteurs. J’avais bien envie de lancer une pétition pour les soutenir, mais ça n’aurait servi à rien, parce que, de toute façon, Benoît treize et trois (pas Benoît très étroit, restons respectueux, nom de dieu), dit Benoît 16, lui, il s’en fout. Il ne pense pas à son petit personnel. En ce qui le concerne, il a un tel charisme que les femmes suisses italiennes lui sautent dessus en public. On l’a vu à la télé. On a failli avoir un porno à la place de la messe de minuit, si les gardes du corps (les bien nommés) n’avaient pas eu la mauvaise idée de séparer si vite les corps enlacés. Dommage, ça aurait fait grimper l’audimètre…

Denis PELLETIER

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 15:55


Cimeti-re.jpgAujourd’hui 25 décembre 2009, que vois-je à la télé ? Une femme qui, hier jour de la Nativité, a fait tomber le pape sur elle ! Scandale ! Profanation ! Sacrilège ! Blasphème ! Crime de lèse-papauté ! Heureusement il n’y est pas resté longtemps, ses gardes du corps (il y en a 300 au Vatican) l’ont arraché à la tentation diabolique de cette femelle en rut.

Il faut dire que ce pauvre pape n’a que peu de contacts avec la féminine engeance (G.Brassens). Déjà du temps des jeunesses hitlériennes c’était pareil, Pie XII m’est témoin. Celle avec laquelle il a le plus de contacts c’est sa femme de chambre, une religieuse d’âge canonique hélas ! Oh ! Elle est très dévouée, elle lui prépare tous les soirs sa tisane à l’eau bénite qui l’empêche d’avoir des cauchemars, elle lui met dans son ciboire de vermeil les médicaments contre la crise de foi, elle choisit ses dessous du lendemain : caleçon de soie, bas de soie, chemise de soie (souvent brodée d’or), et ses fanfreluches et mignardises de dentelles et pierres précieuses qui font qu’un pape est respectable. Mais jamais, au grand jamais, elle ne l’a entrainé sous elle ! Comme cette folle hystérique hier soir !

Cela rend le pape triste, il n’a aucun contact humain, ses cardinaux caparaçonnés de tissus précieux ne sont pas vraiment affectueux avec lui, ils complotent comme des mafiosi, surtout ceux de l’Opus Dei ; le Vatican n’est qu’un murmure de messes basses et de machinations jésuitiques, il les soupçonne tous d’espérer sa mort pour lui succéder.

Alors cette femme qui, l’a entrainé dans un trop bref corps-à-corps, ah nom de Dieu ! il là regrette car il a senti fugitivement ce qu’était la vie et la chaleur humaine.

Ulysse

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 08:11

Le premier Arbre de la Laïcité, inauguré le 9 décembre 2007, a péri. En présence de M. Jacques St-Amaux, maire de Limay et conseiller général des Yvelines, des membres du Conseil municipal et de l'ALPY, il sera procédé à une nouvelle plantation
le 12 décembre 2009, à 11 heures,
devant la Médiathèque de Limay.
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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 20:50
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 15:11
ALPY
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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 08:52

 

Dans les repères traditionnels marocains, les femmes portaient la jellaba et le nguab ou letham. Les grands-mères et arrière-grands-mères sortaient ainsi dans les venelles de la Médina. Après l’indépendance, dans les années 1960, elles se sont émancipées en adoptant des tenues plus modernes et plus fonctionnelles. Les femmes marocaines envahissaient petit à petit la vie active et libéraient leur corps. Un demi siècle plus tard, les choses ont changé. Un vent de conservatisme souffle dans les rues. Et partout on ne voit plus que jeunes femmes et moins jeunes opter, sans référence identitaire définie, pour diverses tenues, qui vont du hijab au khimar, nguab, niqab ou foulard. Au grand bonheur des marchand de fringues. Des ninjas, sombres silhouettes informes, aux jeunes audacieuses osant l’alliance d’un vêtement moulant et d’un foulard coloré.

Pour les hommes, se dissimuler derrière les voiles devient un gage de respectabilité. Etre l’épouse « obéissante » ou la « bonne » mère est rassurant, être voilée aussi. La « bonne » mère, au même titre que la femme voilée est associée dans l’imaginaire collectif au dévouement total à la famille et aux enfants. C’est pour cela que la femme voilée croit en sa supériorité morale sur la « non-voilée ».

 

Arbitraire culturel

 

Pour Mohamed Darif, politologue, les femmes se voilent aussi, aujourd’hui, pour des raisons autres que religieuses. Selon lui, la société marocaine est d’abord et avant tout conservatrice sans être vraiment ancrée dans la religion. C’est la tradition qui prime. Nous y sommes face à un arbitraire culturel où le foulard renvoie à une forme de socialisation traditionnelle plus qu’à une conviction religieuse. Une socialisation qui par ailleurs cantonne la femme dans un rôle défini par la famille de type patriarcal.

Ce sont celles qui appartiennent à la classe moyenne qui sont les plus concernées. Les enseignantes, les petits fonctionnaires, ou encore les secrétaires et agents. Elles n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour s’habiller auprès des franchises ou aller régulièrement chez le coiffeur. Le voile ou le foulard devient alors leur cache-misère. D’autres affirment porter le voile en raison de leur situation économique. Ainsi, elles réduisent leurs charges financières : elles n’ont pas besoin de changer d’habits au quotidien, d’utiliser des produits de beauté ou d’aller chez le coiffeur.

 

Un trophée d’intégrité

 

« L’homme marocain reste conservateur et pour celles qui cherchent un mari, le voile est un trophée d’intégrité, surtout quand elles dépassent la trentaine » explique M. Darif. « Par ailleurs, poursuit-il, pour se débarrasser contrôle de la famille et du père, le voile crédibilise et devient une dissimulation qui permet aux jeunes filles de sortir ». Les maris exigent également de leurs jeunes femmes de porter le foulard quand elles sortent de la maison ou pour aller travailler sous prétexte qu’on ne les approchera pas, vêtues de cette manière.

« Mon mari, dit Fatima, 34 ans, ne veut pas que j’aille travailler à l’usine sans mon foulard et je suis d’accord avec lui, on me fout la paix comme ça ». Mais Souad, 28 ans : « Vous avez vu ce qu’il y a dehors, toutes ces filles indécentes et à moitié nues, elles nous déshonorent ».

C’est peut-être la raison la plus surprenante, mais qui à Casa ne les a pas rencontrées au moins une fois, cigarette à la main, fardées à la Fellini, jeans taille basse laissant entrevoir un string provoquant et foulards colorés. Ce sont les prostituées qui pensent ainsi déjouer la surveillance de la police et s’inscrivent dans les fantasmes d’une catégorie d’hommes pour qui ce genre d’accoutrement équivaut aux costumes mythiques de la pornographie, comme celui de la soubrette ou de l’infirmière. Et c’est ainsi que l’on revient au mythe de la danse des sept voiles. (1)

Fouad Bennir, sociologue et enseignant à la faculté des sciences humaines de Mohammedia, nous prévient : « Le hijab est devenu un accessoire de mode à part entière, il contribue plus à rehausser les charmes des adeptes qu’à les recouvrir ». Et Jabel Da Costa de conclure : «  Bon nombre de Marocaines cherchent de plus en plus à ressembler à des Orientales, quitte à se dénaturer totalement et à arborer des habitudes qui n’ont jamais été les leurs. Cela n’a vraisemblablement plus grand-chose à voir avec la religion ».

 

Le Maroc n’est pas Mantes-la-Jolie. Mais Mantes-la-Jolie est la première ville marocaine de France.

J.-P. BERRAUD

 

Sources : Actuel n° 19 (24 octobre 2009) hebdomadaire marocain, en vente à la Maison de la presse du Val fourré de Mantes-la-Jolie.

------O------

 

Laïcité au Maroc


Un peu d’histoire

Durant le protectorat, la présence de nombreux colons français et espagnols au Maroc conduit l’Eglise catholique à s’organiser, sans tellement tenir compte de la sensibilité marocaine, sa pastorale étant avant tout au service des étrangers chrétiens.

En 1950, les étrangers présents au Maroc sont environ 450 000 et représentent moins de 5% de la population. Le 2 mars 1956, l’indépendance est proclamée ; le nombre de chrétiens ne cesse alors de diminuer au rythme des départs des étrangers.

L’Eglise s’engage alors résolument au service du pays, par une présence discrète et amicale, appliquant un respect sans faille des lois et des convictions du pays.

Cette notion de respect du pays d’accueil revient de façon récurrente dans le reportage de Daniel Castiglio : « Maroc : le nouveau visage des cathos » (in « Actuel », hebdo marocain n°18 du 17 octobre 2009).

 

Les cathos au Maroc en 2009

 Au Maroc, pays de plus de 30 millions d’habitants, toute la population est officiellement musulmane, à l’exception d’une minorité israélite de 3 000 à 4 000 membres.

Les chrétiens sont donc des étrangers. Ce ne sont pas moins de 90 nationalités différentes qui sont représentées chez les cathos du Maroc, selon les chiffres fournis par l’évêché de Rabat ! Sur ces 25 000 fidèles, 80% d’entre eux sont originaires des pays subsahariens.

Depuis quelques années, des centaines de jeunes gens d’Afrique noire (Gabonais, Congolais, Maliens, Ivoiriens, pour la plupart) presque tous étudiants francophones rejoignent l’église catholique. « Sans eux, précise Vincent Landel, archevêque de Tanger, pour le coup, l4eglise serait bel et bien morte ».

Contrairement aux Evangélistes de l’Eglise baptiste américaine, l’Eglise catholique, apostolique et romaine ne fait aucun prosélytisme. Par « respect des lois de ce pays qui nous accueille et nous respecte » comme le dit l’archevêque ?

 

Le dialogue interreligieux

 Le dialogue interreligieux se vit au quotidien. Il existe d’ailleurs quelque 50 000 couples « islamo-catholiques » (dont 200 pratiquants réguliers) où des chrétiennes ont épousé des Marocains musulmans. Couples dans lesquels ni l’un ni l’autre n’ont renié leur foi et leur pratique et il n’est pas rare de voir le dimanche quelques Marocains à l’office religieux ! « Jésus est aussi un prophète de l’Islam et la sacrifice d’Abraham est célébré par les trois grandes religions du livre. Alors ? » demande un de ces musulmans.

Dans chaque ville universitaire existent « des lieux et des temps pour qu’ils puissent partager, exprimer leur vie et enrichir leur foi en tenant compte de leur pays d’origine, de celle du pays qui les reçoit et du retour prochain dans leur pays de provenance ».

 

Et en France ?

Dans le quartier du Val Fourré de (78) Mantes-la-Jolie, première ville marocaine de France où va bientôt s’ériger un centre culturel marocain, se trouve l’église catholique Saint-Jean-Baptiste. Allez y faire un tour un dimanche après l’office matinal. Vous vous sentirez dans le sud des Etats-Unis. Ou au Maroc…

J’aimerais bien savoir ce que « nos » imams hexagonaux pensent de cette laïcité marocaine, de ces croyants respectant les lois et coutumes d’un royaume musulman qui les accueille…

J.-P. B.

 

 

 

 

 

 

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 14:35

 

 


Enseignement du fait religieux :

Connais bien ton ennemi

Pour mieux le combattre.

 

« Le monde actuel est profondément positiviste, c’est-à-dire que tout est soumis à l’observation et à l’expérimentation scientifique. La science est devenue ainsi synonyme de vérité. Et puisque le Coran est vérité, il ne peut donc que concorder avec la science. Sauf que ce raisonnement est dangereux et compromettant pour le Coran. Car les explications scientifiques sont mouvantes et changeantes. Une théorie scientifique n’existe que pour être réfutée, modifiée, améliorée ou tout simplement remplacée par une autre. Que dire donc, si un jour, une découverte scientifique qu’on présentait comme concordante avec un verset coranique, s’avère fausse ou insuffisante ? L’erreur serait dans le Coran ? Dans l’explication scientifique ? Ou, tout simplement, dans l’obstination à vouloir faire emboîter l’un dans l’autre ? Cette concordance entre le Coran et les idées triomphantes de l’époque est une constante dans le monde arabe et musulman » (1).

 

La discrimination Hommes–Femmes

 

L’islam est apparu dans une société fortement patriarcale et caractérisée par la domination masculine. Seuls, ceux « qui montent les chevaux et ramènent du butin » méritaient de recevoir les dividendes de la guerre ou d’hériter. Les femmes et les enfants étaient donc exclus de la transmission des richesses.

Toutefois, l’islam a été soutenu à ses débuts par des femmes. La première personne à s’être convertie était Khadija, la femme du Prophète, et le premier martyr de l’histoire de cette religion était également une femme : Soumeya, de la famille Al Yassir. L’égalité des musulmans, hommes et femmes, devant Dieu et devant la nouvelle religion devait être suivie par des mesures de correction des inégalités sociales et économiques. Khalil Abdelkarim indique que le verset accordant une part de l’héritage aux femmes n’a été révélé au Prophète que seize ans après la naissance de l’Islam.

La polygamie. Le Coran déconseille le recours à la polygamie et la conditionne à une capacité d’équité dans le traitement à l’égard des épouses. L’interprétation de ce verset coranique a conduit le cheikh Mohammed Abdou et d’autres réformateurs musulmans du XIXème siècle à vouloir interdire la polygamie, du moment que la clause de l’équité à l’égard des épouses la rendait irréalisable et impossible.

Une révolution en son temps mais qui restait limitée par la persistance des traditions et de la culture patriarcales.

 

Le Coran et l’esclavage

 

Il n’est pas fortuit si des pays arabes et musulmans, comme la Mauritanie et l’Arabie Saoudite, sont les derniers pays à avoir aboli l’esclavage. Le Coran tolère l’esclavage et ne condamne pas son principe. « L’esclave n’a pas été gratifié par Dieu des mêmes bienfaits que l’être de condition libre. L’inégalité originelle de la condition humaine, selon le Coran, est par ailleurs d’institution divine » (in Dictionnaire du Coran, éd. Laffont, 2007).

Toutefois, le Coran incite les fidèles à affranchir leurs esclaves et notamment ceux qui sont de religion musulmane. Mais la nature des institutions sociales et la nécessité de disposer d’esclaves, non seulement pour des raisons de prestige, mais aussi d’économie, rendaient, aux premiers temps de l’islam, impossible l’abolition de l’esclavage.

 

Pour conclure

 

Selon le calife Ali, neveu et gendre du Prophète, le Coran « c’est deux lignes inscrites dans un livre que les hommes interprètent ». Le texte coranique a toujours été l’objet de lectures, d’interprétations et de visions diamétralement opposées et concurrentes. Les interprétations du Coran peuvent enfanter la paix, la tolérance et la justice. Comme elles peuvent légitimer l’oppression, la violence et l’obscurantisme.

Comme le christianisme, en fait. Les Religions, auberges espagnoles où se servent patrons et chefs d’Etats, religieux et militaires.

Jean-Pierre BERRAUD

 

 


Soudan : à l’école coranique


Au Sénégal, république africaine dirigée par le président libéral Abdoulaye Wade depuis 2000 (réélu en 2007), la grande majorité de la population est musulmane. Et comme chez toute population musulmane, il y a des écoles coraniques.

A M’Bour, port situé à 80 km au sud de Dakar, l’école coranique est dirigée par le maître religieux Ibrahim. Et les enfants, les élèves ne s’ennuient pas. 5 heures. Pour les« talibés » (élèves de ces écoles et dont certains ont à peine 5 ans), la journée commence. D’abord la prière et la récitation-incantation de versets coraniques auxquels ils ne comprennent pas grand-chose mais qu’ils s’évertuent à mémoriser et ce pendant neuf heures par jour. Puis ils ramassent brocs et gamelles pour aller mendier. Ainsi, huit heures durant, ils apprennent l’humilité (et la mendicité est l’un des piliers de l’islam) et rapportent aliments et argent au marabout pour faire tourner la daara (école). Il leur reste encore sept heures pour effectuer toutes les basses besognes du port et, accessoirement, dormir.

 

Originaires des régions pauvres de l’intérieur du pays, de Guinée, du Libéria, les talibés ont été confiés au marabout par leurs parents, trop démunis du fait de la paupérisation des zones rurales (déficit des cultures vivrières suite aux injonctions du FMI, renchérissement brutal des prix des aliments provoqua,t des « émeutes de la faim », intérêt de certaines confréries religieuses qui ont bâti leur fortune sur le commerce…). Un phénomène en augmentation dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest. Selon les ONG, il y aurait 300 000 talibés au Sénégal.

A cette douceur de vie scolaire, s’ajoute la pédagogie : les coups de lanière du maître ! « En toute bonne foi, relativise Daniel Grandclément (2), Ibrahim, le marabout,pense qu’il est nécessaire de frapper pour faire apprendre » et c’est sans doute l’un des périls majeurs : l’apprentissage et l’intériorisation d’un modèle d’éducation façonné par la violence et la soumission.

Un syndicaliste enseignant sénégalais dénonce l’incurie du gouvernement d’Abdoulaye Wade : « L’Etat a le devoir de les protéger . Il les laisse entre les mains d’éléments véreux à cause de la misère sociale ».

J.-P. B.


(1)Abdellah TOURABI, chercheur à la chaire Moyen-Orient Méditerranée, Sciences PO – Paris, spécialisé dans le monde arabe et musulman. Cet article s’est fortement appuyé sur celui publié par A. Tourabi (Le Coran Est-il vraiment applicable « en tout temps et en tout lieu ? ») dans l’hebdo marocain de Casablanca Telquel (Le Maroc tel qu’il est) du 31.01.09, n° 358.

(2) : « Les enfants perdus de M’Bar », reportage de Daniel et Odile Grandclément (2008), diffusé par Thalassa (France 3) le vendredi 20 février 2009. Merci à Marie Cailletet pour son article « Les enfants de la violence », in Téléram n°3083 du 11.02.2009.

 


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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 12:13


Contribution aux réflexions sur la laïcité

par des membres du Parti Socialiste

 

Du côté de Dijon...

Section Jean Moulin (novembre 2009)

 

Un mot sur la laïcité...

La laïcité ne saurait être réduite à un seul aspect, la question religieuse. Principe fondateur de la République, elle a consolidé les acquis de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en dissociant la citoyenneté de l'appartenance (ou de la non appartenance) religieuse. Elle a instauré un processus de socialisation commun à travers l'école publique obligatoire puis de masse. Elle a développé une notion d'identité commune autour de valeurs a-religieuses héritées des Lumières, et renvoyé la religion à la sphère individuelle et privée.

Depuis la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat, la notion de laïcité a évolué pour ce qui concerne la religion. Elle est constamment en recherche d'un équilibre délicat entre trois aspirations :

  • le respect des cultes (plutôt demandé par les croyants),

  • la non domination de la religion sur l'Etat et la société (plutôt demandée par les républicains et les athées),

  • l'égalité des religions et des convictions (plutôt soutenue par les religions minoritaires).

Il s'agit donc d'un principe dynamique, n'en déplaisent à ceux qui la déclarent obsolète sous prétexte qu'elle ne saurait prendre en compte « le retour du religieux ».

Ceux-ci oublient que la laïcité est avant tout un principe fondé sur le respect des libertés et l'égalité, nécessité plus que jamais actuelle.

 

et quelques chiffres sur les religions en France

Selon Le Monde, les Français se déclarent en 2007 catholiques pour 65% (dont 5% de pratiquants réguliers et 50% de non pratiquants), sans religion pour 27%, musulmans pour 3%, protestants pour 2%, juifs pour 0,6% et d'autres religions pour 2,4% d'entre eux.

Plus de 2/3 des Français sont donc non pratiquants ou athées.

La religion catholique a connu une désaffection et une crise des vocations continue dans les dernières décennies ; la sécularisation est une phénomène observé partout en Europe. Si l'école catholique continue de faire recette avec 2 millions d'élèves, seuls 12% des parents font ce choix pour des raisons confessionnelles.

Le port de la burqa, selon les services de renseignement, concernerait actuellement moins de 400 femmes en France.

 

Un « retour du religieux » en France ?

Au plan national, du point de vue quantitatif, il convient donc de relativiser le « retour du religieux » dont la presse et l'opinion s'emparent dès que l'on aborde les questions liées à la pratique visible des cultes et des traditions religieuses, même si la séduisante prophétie de Malraux « Le XXIe sera religieux ou ne sera pas » imprègne les esprits.

Il convient également de noter que ce qu'on appelle souvent « retour du religieux » pourrait porter le nom de « question des pratiques traditionalistes de l'islam », mais que la crainte d'être taxé d'islamophobe conduit fréquemment les commentateurs à habiller de généralités ce qui concerne un groupe social très spécifique.

 

Sur la question du port de la burqa

La question du port de la burqa appelle celle de la place croissante prise par le fondamentalisme musulman en France.

Nombreux sont ceux qui appellent à la tolérance face à de telles pratiques, pour éviter de fournir aux intégristes religieux un nouveau prétexte de stigmatiser l'Etat et la société français, non respectueux des libertés individuelles et de la vie privée. La crainte d'être taxé d'islamophobe n'est pas neutre dans l'expression de ceux qui défendent la tolérance des prescriptions des fondamentalistes religieux (alors que la critique des fondamentalistes catholiques qui entravent les avortements, par exemple, ne génère pas les mêmes réticences). On peut ainsi mesurer le poids réellement important du fondamentalisme, qui a su instrumentaliser les valeurs républicaines jusqu'à créer de complexes sentiments de culpabilité jusqu'au plus haut niveau des sphères publiques et intellectuelles.

Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, rappelle que le port de la burqa ne relève pas de la vie privée, puisque ce qui est en question, c'est son port dans l'espace public. Remarquons que personne ne conteste la possibilité pour chacune de porter la burqa à la maison, bien que cela pourrait améliorer le partage des tâches ménagères : tentez donc de passer l'aspirateur ou de laver correctement la vaisselle sous un voile intégral). Plaisanterie à part, cette question est donc éminemment d'ordre public.

Second point, la liberté individuelle n'est pas le seul principe qui fonde la démocratie et la république en France. La notion d'intérêt général y tempère l'exercice des libertés individuelles et la dignité de la personne humaine y a été constamment élevée comme un principe fondamental par la jurisprudence de ces dernières années. Or, la burqa, parce qu'elle cache le visage, parce qu'elle instaure une barrière physique et symbolique entre la femme couverte et le monde, est contraire à la dignité humaine.

Chadorrt Djavann, essayiste iranienne vivant en France, rappelle que le port du voile nie l'égalité de la femme et sa liberté, même lorsqu'il est choisi. En effet, il est réservé aux femmes en âge d'avoir des enfants, et marque leur appartenance à la communauté musulmane orthodoxe ou fondamentaliste. Ainsi, il les identifie comme produits sur un marché d'échange ouvert aux seuls musulmans adhérant au principe du port du voile, et renforce par la même l'emprise de cette communauté au sein des musulmans de France.

La burqa relève d'un problème de respect des droits et des libertés fondamentales et du rapport à la loi, et non d'une question de religion ou de sphère privée. Or il existe des lois qui défendent la dignité humaine, l'égalité entre les hommes et les femmes, et d'autres qui défendent la sécurité et exigent que chacun puisse être identifié, lois qui pourraient être renforcées par le dispositif « anti-cagoule » lors des manifestations.

Créer une commission parlementaire pour étudier la question de la burqa paraît étrange dans ces conditions. Il paraît urgent d'interdire le port de la burqa, au besoin en étendant le champ des lois existantes, et surtout de les faire appliquer.

 

Au-delà de la burqa, le principe de laïcité revu et corrigé par l'Etat français lui-même

Au-delà de ce problème très médiatique, le principe de laïcité connaît depuis quelques mois des évolutions qu'il convient d'observer avec d'autant plus d'attention que l'Etat les a menées avec beaucoup de discrétion. Et c'est plutôt là qu'il faudrait craindre un affaiblissement du principe de laïcité, sous prétexte de sa modernisation ou de sa « positivation ».

En décembre 2008, la République Française et le Vatican ont discrètement passé un accord afin d'établir une reconnaissance des diplômes de l'enseignement supérieur entre les 2 Etats. Cet accord ne concerne pas seulement les diplômes de théologie comme le gouvernement l'a laissé entendre. Or depuis la loi du 18 mars 1880, l'Etat a le monopole de conférer les titres universitaires, ce qui constitue un principe fondateur de l'Université républicaine (il existe depuis 2002 une exception grandes écoles / masters). Le chef de l'Etat indique que cet accord découle du processus européen de Bologne relatif à l'harmonisation des diplômes... mais le Vatican n'est pas membre de l'Union Européenne. D'autre part, à la lumière du discours de Latran du 20 décembre 2007, dont N. Sarkozy est désormais « chanoine », on peut se demander si cet accord met en oeuvre la conviction présidentielle que jamais l'instituteur ne sera capable de remplacer le curé ou le pasteur dans la transmission des valeurs et la distinction entre le bien et le mal.

 

Au-delà de la question très débattue des valeurs morales, il faut constater que les politiques publiques françaises intègrent chaque jour davantage le fait religieux. Ainsi, Bernard Kouchner vient de créer un pôle religions au Quai d'Orsay, en tant « qu'effet de la mondialisation » et au nom d'une nécessaire « modernisation des mentalités ». Traditionnellement, la diplomatie française, imprégnée des principes de laïcité, se montrait parfois en retrait par rapport aux questions religieuses. Le nouveau conseiller nommé à ce poste ne sera pas seulement chargé d'apporter un regard sur l'origine religieuse des conflits géopolitiques, mais également d'accueillir les personnalités religieuses en France et de représenter celle-ci dans les organisations internationales.

Si la montée du fait religieux au plan international et la nécessité d'un consensus avec nos voisins européens qui n'ont pas à se battre avec pas l'héritage culpabilisant d'une colonisation de pays musulmans peuvent légitimer ces décisions, le fait qu'elles manquent de transparence peut inquiéter quand on entend par ailleurs le chef de l'Etat évoquer le rôle du curé, etc. La vigilance est donc de mise, non pour critiquer systématiquement ces initiatives, mais pour vérifier que le débat public existe autour d'options de nature à faire évoluer le principe de laïcité, dynamique par nature. En particulier, le rôle du parlement supposément renforcé par la dernière révision constitutionnelle devrait s'affirmer sur ces questions importantes.

 

Le fait religieux moteur d'une nouvelle donne politique internationale

La question des effets de la tolérance sur les fondamentalismes religieux se retrouve, à une échelle bien plus importante, en politique internationale.

Le « discours de paix » prononcé le 4 juin 2009 par Barack Obama au Caire visait à inaugurer une nouvelle ère dans la relation Etats-Unis / monde arabe, après le désastre imposé par la vision manichéenne de l'administration Bush. Nourrie des thèses de Samuel Huntington sur le « Choc des civilisations », celle-ci avait identifié un « axe du mal » et inauguré la mise en oeuvre de guerres préventives sous couvert d'aider des pays musulmans à accéder aux bienfaits de la démocratie occidentale.

Ce discours a fait l'objet de beaucoup d'analyses et de critiques.

Certains saluent le discours d'apaisement et de raison humaniste, l'appel à éradiquer les visions réductrices qui existent de part et d'autre. Obama cherche ainsi à libérer l'islam du fondamentalisme et à l'ancrer dans la modernité.

Mais d'autres remarquent que pour instaurer une coexistence pacifique entre l'Amérique et l'islam, B. Obama raisonne comme si la dimension religieuse était prépondérante pour tous les hommes et toutes les sociétés. Il se débarrasse ainsi du principal facteur du choc des civilisations, qui oppose sociétés dominées par une religion (l'islam) et sociétés tolérantes n'imposant aucun système (Occident). Mais la laïcité ne trouve pas place dans son discours, ni côté américain (où la politique s'exerce sous les auspices de Dieu voire en son nom) ni côté musulman. Or il existe des tendances des sociétés musulmanes aspirant à séparer la religion et la politique, ce que nient les intégristes qui prétendent agir au nom d'une communauté unique et figée. Indirectement, B. Obama fait le jeu des intégristes, ce qui pourrait être interprété comme une faiblesse par ceux-ci, ou un pas en avant dans le renoncement aux valeurs des Lumières.

 

Pour conclure sur une boutade : la religion,

valeur-refuge lorsque l'Etat se montre défaillant ?

En Russie, la fédération des huissiers de justice a signé en juin 2009 un accord avec le patriarcat orthodoxe pour que celle-ci encourage les mauvais payeurs à amender leur comportement. Depuis l'effondrement du communisme, la Russie connaît un fort renouveau religieux et est redevenue l'institution la plus respectée des Russes qui ne font pas confiance à l'Etat corrompu.

En appeler à Dieu pour mieux régler ses dettes, n'est-ce pas une recette à laquelle l'Etat français devrait s'intéresser au vu de la situation dramatique de ses finances publiques ?

A C D C (envoyé par Pierre VIDAL)

 

Du côté de Mantes-la-Jolie...

 

Pour notre malheur, les élus (municipaux et autres) ont toujours en tête leur prochaine élection. Partant, ils n'hésitent pas à "draguer" large : aujourd'hui les cathos, demain les anars.... et si par hasard des extra-terrestres arrivaient chez nous, ils n’hésiteraient pas à les contacter.
Ceux qu'ils détestaient hier seront leurs amis de demain. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre attentivement les différentes tractations qui se font aujourd'hui, dans tous les partis, dans la perspective des élections régionales.

Ainsi, au PS on cherche l'alliance avec le PC et pourquoi pas avec le NPG, alors qu'au moment des européennes, et ce n'est pas si lointain que cela, nos "futurs" amis étaient nos ennemis.

Pour conserver un siège, pour un gagner un, que ne ferait-on pas? Le pouvoir rend fou. Rien d'étonnant à ce que les jeunes ne s'engagent plus en politique.

Rocard, ancien du PSU, puis membre du PS (ancien ministre de gauche) ne s'est-il pas précipité dans les bras de Sarko pour une "co-présidence" de l'emprunt, aux côtés de Fillon, après nous avoir concocté la taxe carbone, avec d'autres.

Lang n’a-t-il pas voté avec ses « ennemis » la modif de la constitution ?

Besson a abandonné Ségolène Royal en pleine campagne des présidentielles pour rejoindre celui qui sera président de la République.

Plus près de nous, une de nos camarades nous a quittés. Une ville proche lui avait proposé un siège.

Le ministre de la Défense (et des armées) a dit au revoir à notre palois national pour créer son propre parti (du centre) et a dit oui lorsqu’on lui a proposé un portefeuille.

Dès que le siège est en jeu, qu’on soit de droite ou de gauche, même « son de cloche », même comportement, dès lors que le siège est en jeu… on se fout complètement de ce qui se passera demain. La seule préoccupation est de siéger soit à l’Assemblée nationale, soit au Sénat.

Notre « écolo en chef » n’était-il pas le premier sur les barricades en 1968, sans doute aux côtés de l’ancien directeur de Libération. Il est vrai qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’idée (alors je suis un imbécile).

Lors des dernières cantonales sur Mantes-la-Ville, un parti (défenseur des travailleurs et des travailleuses) avait fait une affiche et publié un tract disant qu'il était le seul à pouvoir défendre le canton, que rien n'avait été fait avant. Parmi les signataires certain(e)s - et non des moindres- étaient élu(e)s municipaux dans des municipalités d'union de la gauche et étaient encore candidats dans ces mêmes communes, toujours sur une liste d'union de la gauche.

D'autres, socialistes bien pensant, sont partis pour regagner leur siège, avec des affiches plus vierges que « Marie » en matière d’appartenance politique.

A une adjointe socialiste une contribution financière avait été demandée (c'est dans les statuts), pour toute réponse : une lettre de démission, à d'autres encore ce fut un NON ferme et catégorique.

A tous les échelons, à de rares exceptions, on pense au porte-monnaie. D’abord !

Qu’il est loin le temps où on « rentrait » en politique par idéologie.

Pour ce qui est de Bonnières, avant-hier le maire, Jean-Marc Pommier, nous a ouvert ses portes pour la plantation de l'arbre de la laïcité (son grand-père était libre-penseur, faut-il lui rappeler), hier il a inauguré une statue devant un parterre "d'intégristes" (si j'ai bien compris). Que fera-t-il demain ?

Des exemples comme cela je pourrais vous en donner plus d'un. Certains sont visibles, d'autres moins visibles et encore d'autres invisibles.

Pour ma part, chaque fois que je rencontre ceux ou celles qui se disent de gauche, mais qui dans les faits on se demande qui ils ou elles sont réellement, je ne manque pas de me rappeler à leurs bons souvenirs. Où que je sois, je lâche quelques vérités. Résultat : dès qu’on aperçoit, seulement ma silhouette (c’est vrai qu’elle est visible de loin) changement de trottoir ou on baisse la tête.

Cela étant, revenons à nos "moutons". Même si Jean-Marc Pommier est un ami, un peu de "rentre dedans" ne peut lui faire que du bien.

Nous laïques, devons dénoncer tout ce que nous semble contraire à la laïcité, précisément, contraire à la loi de 1905.

« Liberté, égalité, fraternité »… n’est-ce pas cette devise qui est inscrite au fronton de nos mairies ? De temps à autres, il serait bon que nos élus – de droite comme de gauche – en « prenne connaissance ».

Amitiés laïques et encore laïques.

J. B.

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 09:10


Le discours fallacieux du président de la République


Décidément, N. Sarkozy possède la manière d'en remettre une nouvelle couche sur ceux qui ne pensent pas comme lui. Nous n'avons jamais eu confiance en ce président qui distille en permanence et de toute évidence, un discours fallacieux à l'égard de tous ceux et toutes celles qui ne se reconnaissent pas, pour diverses raisons, dans quelques valeurs et institutions religieuses. Nous vous proposons cet extrait, le plus significatif, de son discours ponctué de fausses affirmations.

En qualité de libre penseur nous rejetons catégoriquement de tels propos.

ALPY


Extrait du discours du Président de la République

à La Chapelle en Vercors (Drôme), jeudi 12 novembre 2009

«(...) Dans ce vieux pays où depuis si longtemps « ceux qui croient au ciel » se disputent avec « ceux qui n’y croient pas », il n’y a pas un seul homme, pas une seule femme qui ne reconnaisse dans les Cathédrales une expression de ce génie français auquel il a le sentiment de participer. Le Français qui ne croit pas en Dieu n’imagine pas la France sans le Mont Saint Michel, sans Notre Dame de Paris ou sans la Cathédrale de Reims, ni son village sans le clocher de son église qui le surplombe depuis dix siècles. C’est la France. Pas un libre-penseur, pas un Franc-maçon, pas un athée qui ne se sente au fond de lui l’héritier de la Chrétienté qui a laissé tant de traces profondes dans la sensibilité française et dans la pensée.

Regardons ce que la morale laïque des instituteurs de jadis doit à la morale chrétienne qu’on enseignait au Catéchisme. Regardons ce que la République doit à l’Ancien Régime. Regardons comment la République a accompli le vieux rêve Capétien d’une France une et indivisible dans un Etat dominant les féodalités. Les rois l’ont rêvé, la République l’a réalisé. Discernons dans le débat sans cesse recommencé entre Jacobins et Girondins, entre les centralisateurs et les décentralisateurs, la tension multiséculaire qui depuis Hugues Capet oppose les Provinces au pouvoir central et autour de laquelle s’est construite pas à pas l’unité française.  »

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 14:17


Le procès de la scientologie

 

« La manipulation

qui a sauvé la scientologie

de la dissolution »

Retour sur « l’affaire de la modification de l’alinéa du code pénal » qui a rendu impossible la dissolution des personnes morales condamnées pour escroquerie (et qui, en conséquence, rend impossible la dissolution de la Scientologie réclamée par le Parquet à l’issue du procès de juin 2009).

« Tout s’est joué » entre le 17 et le 22 juillet 2008 mais il n’existe aucune trace de la « disposition controversée » ni à l’Assemblée Nationale ni au Ministère de la Justice. Et pourtant, cette disposition figure dans le texte final « soumis à l’examen des parlementaires » ! Comment un texte de loi a-t-il pu être modifié sans que personne ne s’en aperçoive ?

Le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, François Molins, a alors lancé une « discrète » enquête interne, invitant tous ceux qui sont intervenus dans l’élaboration de la loi à s’expliquer. De l’Assemblée nationale à la chancellerie, le parcours du texte « a été minutieusement retracé » et près de quatorze personnes ont été identifiées.

Au Palais Bourbon, le président qui a pris très au sérieux les soupçons d’infiltration, a, pour la première fois de sa carrière, mené une enquête approfondie et il a vu tous ceux qui sont intervenus dans l’élaboration du texte. Il a réussi à identifier l’auteur de la modification et conclu qu’il s’agit « d’une erreur matérielle », affirmant qu’aucun groupe sectaire n’était intervenu dans le processus.

Le député Jean-Pierre Brard, quant à lui, ne croit « absolument pas » à la thèse de l’erreur matérielle.

Il demande « l’instauration d’une mission d’information ». Sans succès. Il affirme que « les sectes savent repérer les gens qui leur sont favorables et, au besoin, les activer ».

Nombre de questions restent posées sur ce qui est rapidement devenu « une affaire d’Etat ». Un certain nombre de services de l’Etat avaient été mobilisés lors de l’élaboration du texte : l’Assemblée nationale, les administrateurs de la commission des Lois, ainsi que le rapporteur, Etienne Blanc et le président, Jean- Luc Warsmann. Ils ont travaillé avec le cabinet de la garde des sceaux(1), notamment avec la responsable de la législation pénale, Alexandra Onfray, qui a elle-même sollicité la Direction des Affaires criminelles et des grâces (DACG).

Qui a repéré l’erreur ? Un professeur de droit, Michel Véron, qui, dans le numéro de juillet 2009 de la « Revue de droit pénal » relève que « les personnes morales n’encourent plus, en cas de condamnation, la peine de dissolution ». A ce stade, les débats parlementaires étaient clos.

 

(1) Rachida Dati

(Source : Le Parisien/Aujourd’hui en France, Elisabeth Fleury, 12.10.2009)

 

« Je fais partie de ceux qui ont peut-être commis la faute »

Grégoire est l’un des trois administrateurs qui, en juillet 2008, ont travaillé sur la proposition de Jean-Luc Warsmann, président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale. Le trio devait intégrer au texte les modifications transmises par trois sources : la Chancellerie, la Commission des Lois et une rubrique « Simplifions la loi » instaurée par Jean-Luc Warsmann sur le site internet de l’Assemblée nationale. Grégoire concède qu’il fait peut-être partie des gens « qui ont commis l’erreur et qui ne l’ont pas vue ». Il jure qu’aucune secte n’a tenté de l’approcher et il avoue qu’il arrive que des associations professionnelles contactent les administrateurs pour influer sur la rédaction d’un texte. « Mais cette fois-ci, ce ne fut pas le cas », affirme-t-il, « déplorant » que... « certains mouvements anti-sectaires » ne soient pas « raisonnables » car « ils voient des complots partout ».

D’autres personnes auraient-elles pu modifier le texte ? demande encore la journaliste. Rien n’est impossible, répond Grégoire, car les administra teurs travaillent sur un réseau auquel ont accès une cinquantaine de personnes. Enfin, tout changement « ayant une portée politique », doit en principe « être validé par le rapporteur de la loi ».

 

(Source : Le Parisien/Aujourd’hui en France, Elisabeth Fleury, 12.10.2009)

 

Procès de la scientologie : vers quel épilogue ?

Quelques jours avant le verdict du tribunal, Georges Fenech, président de la MIVILUDES, souligne que cette modification « est un cataclysme législatif et un énorme gâchis ». De son côté, Me Olivier Morice parle même, à propos de l’erreur matérielle plaidée par le Président de l’Assemblée Nationale « d’une vaste fumisterie ». D’autant que Jean-Luc Warsmann, le président de la Commission des Lois, « désormais mutique, avait, au départ, soutenu avec force que la modification effectuée dans le cadre d’une simplification du droit, avait été, au contraire, volontaire et assumée ».

Rappelons que le tribunal est indépendant et qu’il n’est pas tenu de suivre le réquisitoire. La sanction la plus lourde pour la Scientologie serait l’interdiction « à titre définitif ou pour une durée de cinq ans »... Mais, explique Georges Fenech, là où la dissolution aurait permis la liquidation totale des actifs et un arrêt de toutes les activités », l’interdiction oblige les juges à définir les activités qu’ils souhaitent interdire. Or, « disséquer » un système comme celui de la Scientologie s’annonce difficile.

 

(Source : Le Nouvel Observateur, Marie Lemonnier, 22.10.2009)

 

Verdict : la scientologie est condamnée pour escroquerie

Le 27 octobre 2009, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu la Scientologie coupable « d’escroquerie en bande organisée ». Il a condamné les deux personnes morales : l’Association spirituelle de l’Eglise de Scientologie-Celebrity Centre (ASES-CC) et la librairie Scientologie Espace Liberté (SEL), à verser respectivement des amendes de 400.000 et 200.000 euros, reconnaissant dans le jugement que les méthodes utilisées par ces deux structures étaient « délictuelles ».

Le tribunal a estimé qu’une « très forte amende » était « plus opportune » qu’une interdiction pure et simple des activités des deux associations. Car « l’interdiction d’exercer risquerait d’engendrer une poursuite de l’activité hors du cadre légal », a jugé la présidente de la 12e chambre, Sophie-Hélène Château.

Par ailleurs, le tribunal a stipulé que les deux structures françaises ont l’obligation de diffuser la décision du tribunal dans la presse nationale et internationale, sur les sites internet des principaux journaux : Le Monde, Le Figaro, Libération, Ouest-France, The Herald Tribune, et Times Magazine... ainsi que sur les sites internet des deux structures scientologues.

Les « personnes physiques » ont, elles aussi, été condamnées. M.. X, considéré par le tribunal comme « le dirigeant de fait » de la scientologie française, a été reconnu coupable d’escroquerie et de complicité de pratique illégale de la pharmacie et a été condamné à deux ans de prison avec sursis et à 30.000 euros d’amende. Le vendeur de la librairie SEL, M. X, a été reconnu coupable d’escroquerie et condamné à 18 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende. M X, vendeur à la librairie SEL, est reconnu coupable d’escroquerie et condamné à 18 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. L’ex-présidente du Celebrity Center, Mme X, a été reconnue coupable d’escroquerie et de pratique illégale de la pharmacie et elle a été condamnée à 10 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende. La « superviseur » de la cure de purification, Mme X, a été reconnue coupable de pratique illégale de la pharmacie et a été condamnée à 2.000 euros d’amende. Enfin, Mme. X, intermédiaire dans « l’achat de vitamines » est reconnue coupable de pratique illégale de la pharmacie et a été condamnée à 1.000 euros d’amende.

Enfin, le tribunal a condamné les deux personnes morales et les personnes physiques citées à indemniser la victime, M. X, pour les préjudices subis.

Le tribunal condamne en outre les personnes physiques à payer des dommages et intérêts à l’Ordre national des pharmaciens. Il demande que la décision du tribunal soit publiée dans « Le Quotidien des pharmaciens ».

Cette décision du tribunal est « historique », s’est félicité l’avocat des parties civiles, Me Olivier Morice, à l’issue du prononcé du jugement. « C’est la première fois en France que la personne morale de l’Eglise de scientologie est condamnée pour escroquerie en bande organisée » a-t-il déclaré, ajoutant que « le tribunal a exprimé sa volonté de faire en sorte que la structure de la Scientologie soit maintenue pour qu’en réalité on puisse mieux la contrôler. Le tribunal « a voulu donner à ce jugement une dimension nationale et internationale pour que d’éventuelles victimes puissent être prévenues des méthodes de la Scientologie ». De son côté, Catherine Picard, présidente de la l’UNADFI, a salué un jugement « assez subtil et intelligent qui va nuire à l’organisation et permettre de mieux la contrôler », espérant « que la puissance publique va se montrer d’autant plus vigilante à l’égard de la Scientologie ». Enfin, Georges Fenech, président de la MIVILUDES, « s’est réjoui » que la Scientologie ait été condamnée « pour son mode de fonctionnement et non pour des dérives personnelles », même si, a-t-il conclu « on reste un peu sur sa faim dans a mesure où la dissolution qui avait été requise n’a pu être prononcée en raison d’une modification de la loi ».

L’avocat de la Scientologie, Me Patrick Maisonneuve a annoncé que l’organisation s’était pourvue en appel, ce qui suspend les sanctions en attendant le second procès, dans un an environ.

 

(Source : Le Monde/AFP, 27.10.2009 & anonymousmontreal.blogspot.com, 28.10.2009 & Paris Normandie, 28.10.2009)Verdict : la Scientologie est condamnée pour escroquerie

Article publié dans Actualités, octobre 2009, le magazine de l'UNADFI.

http://www.unadfi.org

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